Bon autant prévenir tout de suite cellle ou celui qui pose les yeux sur ce texte, là, dans ce monde, à ce moment ci rien n'est drôle, rien n'est plaisant.
Je ne sais pas pourquoi j'ai écrit ces lignes, qu'est ce qui a fait que mon stylo s'est mis à aligner ces mots là pour ce résultat. Mais c'est fait ... Bonne lecture et ... Bon courage.
Voiture
Vitesse
Virage
Bruit
Silence
- Maman ?
La petite voix est à peine un chuchottement dans le silence. Mais même dans ce faible murmure transpire la peur.
- Maman ?
La voix enfle. Les sanglots sont pleinements audible.
Pourtant la petite veut être courageuse. Elle n'a plus peur du noir maintenant, elle a 5 ans quand même.
-Maman ! Le cri déchire le silence. Courage ou pas elle a peur. Tellement peur. Elle serre contre elle cette chose dure et mouillée qui lui sert de doudou.
Au loin une lumière aparait, toute petite lumière qui brille.
La petite se met en boule, pleure. Son doudou sent comme sa maman. Elle le serre encore plus. Se terre pour se protéger contre tout ça. Contre papa qui va être faché parce qu'elle pleure. Papa encore qui va pas être content parce que sa voiture est cassée. Contre maman qui ne vient pas.
Les lumières grossissent encore. Illuminent la scène de désolation. La petite, les yeux fermés ne les voient pas. Les bruits ne la touchent pas.
Elle pleure encore et encore. Elle voudrait ouvrir les yeux mais n'y parvient pas. Le doudou qu'elle sent couler sur ses mains donne l'impression de pleurer
Un pompier, trop jeune pour cet instant s'approche pendant que ses collègues se pressent autour de la carcasse méconnaissable.
Tendrement il l'appelle.
"Petite ? eh fillette ? Ca va aller". Il prononce ces mots mais il sait que c'est faux. C'est écrit dans l'air, dans les arbres broyés, dans le pare-brise explosé et les corps absents. Et puis il le sent, tout au fond de lui, un froid agrippé à sa colonne vertébrale.
Il s'approche encore. il voit qu'elle pleure. Il a envie de d'appeler ses collègues mais il préfère d'abord être sur de ses besoins, de savoir dans quel état elle est.
Il effleure le petit dos courbé, replié comme une carapace. Il décide de s'approcher encore, de lui parler, d'essayer de trouver les mots qui la feront venir à lui.
Au bout de quelques minutes de monologue entrecoupé des reniflements de la petite, il la voit qui commence à se redresser.
" ... sniff .... doudou ...."
Le pompier tend la main vers la pécieuse pel .... puis il recule, les yeux révulsés, vomit, recule encore.
La petite, les yeux mouillés de sang tient à deux mains la tête encore chaude de sa mère.