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un peu de moi, des autres et des mots
22 août 2011

un repas frugal

Depuis mon réveil je suis troublé. C’est aujourd’hui que je vais La rencontrer. Aujourd’hui que je déjeune avec Elle.
Difficile dans ces conditions d’être concentré sur le travail, sur les problèmes informatiques des clients et sur les mails qui tombent en pagaille en cette période de pré-vacances.

Mal dormi…C’est chaque fois la même chose, j’angoisse et je cogite et la ronde des « et si » tourne en boucle dans ma tête…Difficile de trouver le sommeil…. Que va-t-il choisir ? Le resto ou l’hôtel ? Une bonne semaine que je prépare ce rendez-vous, j’ai paré à toute éventualité… Ma tenue est choisie, jusqu’au moindre dessous, jusqu’à ce string que je lui ai promis de lui laisser en cadeau… Dans mon sac, des tenues diverses et variées, robe stricte pour jouer les secrétaires, sous-vêtements en tout genre, nuisette longue sexy et mon bustier digne du moulin rouge, sans oublier mon appareil photo, si toutefois on choisissait l’hôtel… Passage sous la douche, ajustement de l’épilation, lavage en profondeur, introduction de mes 2 boules de geisha léopard,… Je ne peux décemment pas sortir de là avec mes clips aux seins, ils sont trop visibles sous ma robe avec ce redresse-sein qui ne les couvre pas.
Tant pis je les prends avec moi on verra, ma poitrine est suffisamment mise en avant avec ce décolleté et mes tétons qui pointent libres sous ce tissus…

11h15 il est temps que je parte, j’hésite, si je prend le sac ça veut dire que je valide l’hôtel et que j’approuve les préservatif et le lubrifiant dans mon sac, donc je ne pourrais plus reculer, le choix sera fait….Si je ne le prend pas… Argggh zut je le prend on verra bien, je préfère avoir tout sous la main pour le cas où…

11H55. J’ai déjà prévenu mon collègue que nous ne déjeunerions pas ensemble et que je prendrais certainement un peu plus que le temps autorisé. Je pars à Sa rencontre.

11h55 zut j’arriverai jamais à l’heure… il me faut encore prendre ma correspondance… bon je vais lui envoyer un texto… Sinon il va croire que je ne viendrais pas… La sensation que tous les hommes me regardent, et cette femme, ce regard plein d’arrogance, sentent ils tous les boules glissées en moi, ma moiteur, mon angoisse ?

12H00. Boule au ventre qui ne cesse de grossir. Grosse boule qui m’empêche de respirer, de tenir en place. Mon téléphone vibre. Je suis sur que c’est elle qui appelle pour annuler. Un SMS. C’est bien Elle, mais juste pour dire qu’Elle sera en retard. Je regrette de ne pas avoir mes cigarettes à portée de mains. Là tout de suite j’en aurai volontiers grillé une pour me calmer les nerfs même si l’effet apaisant de la nicotine est très surfait.
Je tourne en rond ne quittant pas des yeux la sortie du métro. A chaque nuée de voyageurs mon regard s’attarde sur les femmes qui sortent. Elle. La voici ! Non, il y a bien un peu de Elle mais juste un peu. Minutes qui s’écoulent, glissent jusque dans mon estomac déjà lourd. Respirer. Gonfler le ventre pour libérer le diaphragme. Se dénouer. Ce n’est après tout qu’un repas. Un déjeuner entre deux adultes ce n’est pas comme si …La valse des ‘si’ commencée voilà une semaine recommence. Et si elle ne s’arrêtait pas au bon endroit. Et si en me voyant elle s’enfuyait, et si …

Gallieni, m’y voici, je descend d’un pas mal assuré, mes talons hauts me semblent bien instables tout à coup et mon sac si lourd… Tiens je ne lui ai pas demandé à quelle sortie nous nous retrouverions… Peut-être n’y a-t-il qu’une sortie après tout ?!
Me voici au pied de l’escalier, mon cœur bat si fort, je suis en apnée… Respire ! Je le cherche déjà, je monte les marches, vois des marchands à la sauvette installés là, un père avec son fils… Plus que quelques marches…

Agacé par mon indécision, par mon impatience et ma peur, j’attrape mon téléphone et commence un SMS. Après seulement quelques touches je me ravise. Elle doit être aussi stressée que moi, aussi tendue à l’idée de cette rencontre. Il n’est pas nécessaire de lui ajouter des raisons supplémentaires.
Et puis … La voilà qui sort de la bouche du métro, comme soufflée délicatement, vision adorable que cette femme tout sourire et regard inquiet qui se dirige vers moi sur ses hauts talons.

Enfin je le vois, son portable à la main, faussement détendu, que dis je il est anxieux ça se voit, croyait il que je ne viendrais pas ? Je m’avance tout sourire, tandis qu’il détaille ma tenue, j’espère que je lui plais, j’espère être à la hauteur de ses attentes…

 Nous nous faisons la bise sur les joues après avoir hésité un instant à laisser nos lèvres se frôler. Qu’il est difficile de se croiser en vrai après avoir bâti une belle complicité virtuelle. Alors que derrière le clavier tout semble facile, que les mots viennent d’eux même s’afficher à l’écran là il n’y a qu’un  silence troublé. Nous avançons, moi semblant galoper sur mes grandes jambes et elle qui suit péniblement. Assez vite elle me demande de ralentir. Ses talons la ralentissant sur le sol inégal du trottoir mal pavé.

Voilà nous y sommes, mais où allons nous ? il m’invite à le suivre, il marche vite, mains dans les poches, ne sachant pas qu’en faire, et dire que je lui avait dit de me prendre par la main et de m’emmener là où il l’aurait décidé en son âme et conscience… Le resto ? L’hôtel ? Mais il marche vite le bougre, et mes talons m’empêchent de faire de grandes enjambées sur ce sol inégal. Tant pis, je vais briser la glace « arrête donc de courir ou bien donne moi tes tennis et chausse mes talons ! » Il rie me demande si je chausse du 39, et me dit que bientôt le sol sera plus stable, nous entrons en effet dans un centre commercial. Mes pas se font plus léger, grâce au sol ? Mon sac pèse moins lourd et je respire mieux, je me dis que si je suis ici c’est pour regagner un restaurant et nous continuons à parler chaussures… Je lui dis « tu as finalement opté pour le resto !» dans un sourire, il me répond « crois tu ? » et là il bifurque vers la sortie, nous passons sur un pont à l’ombre d’un autre et au loin j’aperçois l’enseigne de l’hôtel qu’il m’avait envoyé en photo par email. Mon cœur se suspend, j’arrête de respirer…

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Nous traversons un centre commercial et passons devant un hôtel, celui-là même qui aurait pu accueillir nos ébats si après des tergiversations longues et indécises nous n’avions finalement opté pour le restaurant. Pourtant Je me suis arrêté devant, voulant lui faire croire que notre point de chute était là mais elle n’a pas fait mine de vouloir me croire.

Là il me prend par la main, un sourire aux lèvres, j’ai du mal à le croire mais j’avance pourtant vers mon destin, mon sac à mon épaule pesant à nouveau tout son poids. Du mal à y croire et pourtant, dans ma tête ça tourne très vite, peu importe, si tel est sa décision, je m’y tiendrais, j’ai déjà fait mon choix en venant là, le resto aux mains baladeuses ou la séance photo sulfureuse à l’hôtel. Quoiqu’il en soit, le désir est là en moi, entourant les boules de geisha, dans ma main moite dans la sienne, dans mon pas désormais assuré. Un arrêt sur le parvis de l’hôtel et je comprends qu’on n’y rentrera pas. Déçue ? Soulagée ? Je ne sais pas encore, pas envie de m’analyser, juste profiter, juste garder ma main dans la sienne…

A ce moment mon cerveau d’homme est tellement embrumé par la tension et les émotions qui me font trembler qu’il n’écoute que le sens des paroles et ne cherche pas à comprendre si le petit vibrato qu’il entend, si l’hésitation, le sourire des yeux étaient une invitation à pousser la porte de l’établissement.
Nous continuons notre pérégrination dans les rues de Bagnolet, longeant le parvis des tours Mercuriales, descendant une rue. Cet instant de complicité devant l’hôtel nous a permis de briser la glace. Le silence entrecoupé de paroles semble plus facile à porter.

restau
Nous arrivons dans la pizzeria où j’ai pris soin de réserver en demandant une table dans un coin discret et le serveur nous mène à celle-ci. Par cette journée ensoleillée la salle est presque vide, seul deux messieurs déjeunent à l’autre bout de la salle. Galant je laisse la banquette et m’assois en face d’Elle mais aussitôt je Lui demande si je peux m’asseoir à son coté. La belle accepte en souriant.
Une serveuse nous apporte les menus, s’étonne sans doute de nous voir assis l’un à coté de l’autre et repart. Aussitôt je plonge dans la liste des plats, trop troublé pour trouver que dire, trop timide pour oser le moindre mouvement. Mon regard glisse sur Elle, sur son profil fort joli, sur sa poitrine que j’aimerais tant caresser, embrasser, sur les hanches que je voudrais croquer et … Je découvre que la robe s’ouvre largement sur des cuisses à la douceur très attirantes.

Ma main dans la sienne, nos pas sont coordonnés, le soleil nous enveloppe, ça donne envie de manger dehors… une place avec plusieurs restaurants, les tables sont dehors, nous ralentissons le pas, il m’entraîne dans le restaurant, je comprends qu’il a réservé, à l’écart au fond du resto, seuls deux clients dans notre ligne de mire…Il m’invite à m’asseoir sur la banquette, je passe entre les tables, glisse sur la banquette au fond, contre la fenêtre, laissant la place libre à mes côtés, il s’installe face à moi, je lui demande étonnée s’il n’était pas prévu qu’il se mette tout contre moi ?

Une main vole au-dessus de la banquette et se pose délicatement sur la peau. Mon regard ne m’a pas trompé, elle est douce et chaude. Caché derrière mon menu que je ne parviens pas à lire je rêve à cette poitrine que je voudrais embrasser. Mes yeux parcours les lignes mais mon cerveau n’est décidément pas là. Un mot capte toute mon attention alors je jette le menu sur la table et repose ma main au chaud sur cette cuisse si tentante. Ma main remonte, descend, remonte encore. Je voudrais aller plus haut et comme une réponse à ma requête Elle écarte un peu plus les jambes. Alors je profite de l’occasion, oubliant ma timidité, ma réserve, je précipite ma main vers cette chaleur que je sens poindre. Comme je m’y attends elle ne porte qu’un minuscule string sur lequel mes doigts se glissent doucement.
Tourné vers la salle je vois le serveur approcher et je reprend une contenance plus adaptée à ce lieu.

Le menu en main me voilà bien embêtée, je n’ai pas faim, je voulais prendre une pizza mais mon estomac noué ne pourra pas l’ingérer, je déplie la carte aperçois les salades quand soudain je l’entends me dire « voilà qui est fort tentant » et sa main se pose sur ma cuisse. Ce contact soudain me surprend, il a l’air si timide, si réservé, je pensais que nous aurions été embarrassés, avec des dialogues gênés pour débuter, puis l’atmosphère se détendant, au fil de nos conversations nous aurions été plus entreprenants… Sa soudaine assurance m’étonne et je l’observe en coin, le voyant finalement mal assuré, je souris et écarte les cuisses afin de l’encourager. La douceur de sa caresse  entre mes cuisses chaude, sa main qui se perd sur mon intimité, mes yeux révulsés de plaisir ne voient plus le menu. Mais le serveur arrive et il va me falloir choisir. J’opte, reprenant mes esprits, pour une salade mais je suis presque sure que le serveur a vu mon trouble ainsi que cette main vagabonde…

Une fois que l’importun a tourné les talons, prenant avec lui la commande et les menus, je regrette de ne pas avoir profité de la protection du menu qu’Elle tenait pour me jeter sur ses seins. Je le lui dis et nous en rions ensemble. Dans un geste souple et naturel elle tire sur le haut de sa robe et dévoile deux magnifiques globes soutenus par un soutien-gorge sans bonnet. L’envie me tenaille de me jeter sur Elle, de la dévorer des mains, de la bouche mais je me contente de retourner entre ses cuisses. L’exploration est difficile. En aveugle je contourne le mince tissu, me glisse en dessous et me perd dans les plis de ce sexe que je ne connais pas. Elle écarte davantage les cuisses, me laisse approcher et s’avance un peu sur la banquette. Je crois avoir trouvé le clitoris et les soupirs qui me parviennent me donnent raison. Doucement je le titille, le caresse puis je pars à la recherche de la source du plaisir que je découvre vite. La source commence d’ailleurs à couler, libérant un parfum pour le moment retenu par le tissu. Un doigt se glisse par l’ouverture, s’avance prudemment, touche quelque chose …

Ses doigts agiles reprennent vite leur inquisition, ils me caressent, me découvrent, s’aventurent en terrain inconnu de lui, soudain il s’immobilise. A son regard étonné je comprends ce qu’il vient de toucher. Je suis ravie de le voir éprouver du plaisir, tout comme lorsque je lui ai dévoilé ma poitrine dans son écrin, choisi tout spécialement pour lui. Je suis là pour lui plaire il l’a enfin compris…

 Aussitôt mon esprit s’emballe. Où suis-je ? Comment un os peut il se trouver à cet endroit ? Que se passe t-il ? Et puis la lumière se fait dans mon esprit très troublé et je lui demande où se trouve la télécommande de l’œuf que je crois avoir senti en Elle. Mais je me trompe, il ne s’agit nullement d’un de ces instruments magiques dédiés au plaisir mais de boules de Geishas avec lesquelles Elle a fait tout le voyage. Alors je pousse mon doigt en Elle. La boule qui m’a tant troublé s’écarte. Lentement je commence à aller et venir, l’œil toujours rivé sur la salle mais les oreilles attentives aux soupirs et gémissement qui me parviennent.

Comme le garçon revient avec les commandes je remets mes mains sagement sur la table mais je suis pratiquement sûr que le jeune homme se doute de quelque chose, un regard un peu fuyant, une exécution un peu rapide et le voici déjà reparti. A peine les assiettes devant nous que déjà ma main retourne sous la table, sous le string et qu’un doigt revient titiller les boules de geishas chaudement enfermées dans leur écrin de douceur. Je joue avec elle, les faisant vibrer dans son ventre. La fourchette qu’Elle tient reste suspendue alors que de ses lèvres s’échappent des soupirs de plus en plus prononcés. Bientôt ses soupirs laissent place à des râles, le bassin ondule, les lèvres se crispent. Mais je décide d’arrêter et d’essayer de manger. Les pâtes n’ont aucun goût pour moi alors qu’Elle mange de bon cœur me semble t’il. J’enfourne quelques fourchettes juste pour me dire que je n’aurais plus faim et retourne vers le corps de la belle.

Mon assiette devant moi, je n’arrive pas à manger, à peine une bouchée, et sa main retrouve la chaleur de mon corps, comment avaler quoique ce soit ainsi ?
J’essaye de faire comme si ça ne m’atteignait pas, il est plus facile de simuler quand on ne ressent rien que de faire croire que ça ne nous fait rien quand tout notre être nous trahi, ma fourchette suspendue en l’air, ma bouche pleine que je n’arrive pas à vider car ma mâchoire ne me répond plus, sans parler de mon souffle court, mes soupirs et ma cyprine produite en abondance sur ses doigts… Bon il retourne à ses pâtes, je vais peut-être pouvoir manger un peu….Il n’a plus faim, il abandonne son plat, je tente de manger encore un peu pour tromper mon monde, finalement je laisserais comme lui la moitié de l’assiette.

boules

Le doigt retourne une nouvelle fois jouer avec les boules. Je les pousse, les fait vibrer, taper et à chaque fois les adorables soupirs m’engagent à continuer. En jouant à les tirer jusqu’aux abords du sexe pour mieux les faire entrer je les perds et elles finissent par sortir entièrement. Je tente maladroitement de les remettre, et finalement renonce et elle pose les deux boules sur la table. J’aimerais bien qu’elles restent là le temps que le serveur revienne. J’aimerais tant la prendre là, tout de suite sur cette banquette et au diable le serveur, la serveuse et les autres clients mais un reste de pudeur, de bienséance me retient. Alors au lieu de la déshabiller je me contente en ce lieu de faire ce dont je rêve depuis bien longtemps. Là, devant tout ceux qui pourraient regarder, moi si timide, je tire le haut de la robe, libère un sein et me jette dessus, goutte le mamelon adorablement dressé, m’étonne de la douceur, de la fermeté de ce sein. Je crois que je ne vais plus pouvoir m’arrêter, que ma bouche va rester là sur ce sein jusqu’à ce qu’Elle crie que quelqu’un arrive mais non, la raison une nouvelle fois l’emporte et j’abandonne ce sein de rêve.

Sans réfléchir j’attrape mon blackberry et prend une photo sous la table. A l’unisson de mon idée Elle écarte le string et même les lèvres de son sexe et s’offre en totale impudeur au flash du téléphone. Si nos cerveaux avaient été en mode normal, jamais nous n’aurions osé, Elle de baisser le haut de sa robe pour se faire prendre la poitrine en photo, moi de faire cette même photo.
Le jeu est là, le désir également et nous le partageons avec plaisir. J’approche mes lèvres des siennes, une main sur un sein. Pour la première fois depuis que nous sommes ensemble j’ai vraiment peur. Peur qu’elle me refuse sa bouche, peur que cela mette un terme à notre entente. J’avance prudemment, mes yeux dans les siens. Les lèvres se frôlent, s’échappent, se gouttent à nouveau, s’apprivoisent et s’épousent. Les langues se trouvent et s’emmêlent. Magie d’un baiser plein de passion, promesse d’instants à venir riches en émotions. Nous nous éloignions l’un de l’autre même si j’aimerais continuer ce baiser, le poursuivre et à nouveau sentir cette langue douce et agile sur la mienne. Mais nous reprenons sagement notre position…

Son doigt curieux joue maintenant avec la ficelle des boules de geisha, il s’amuse à en retirer une pour l’enfoncer à nouveau, sous le plaisir que ça provoque je m’ouvre plus largement et les 2 boules s’échappent. A tâtons il tente de me les remettre, mais n’y arrivant pas je les lui prends des mains et d’un air espiègle les pose à côté de son verre. Bien au contraire de le gêner, ça semble l’amuser, il m’avoue même vouloir les laisser jusqu’à ce que le serveur arrive. Les clients à l’autre bout de la salle s’en sont allés, on va avoir un peu de tranquillité. Délaissant mon entrée béante et humide il s’intéresse à ma bouche, il s’approche et je reste immobile, j’ai envie de jouer avec lui mais ne veut pas qu’il croit que je le repousse. Ses lèvres me frôlent pour un tendre baiser délicat puis sa bouche violente s’écrase sur la mienne, sa langue impérieuse force le chemin de mes lèvres et danse une folle valse avec la mienne joueuse. La fureur de la passion se calme, ma langue se fait douce pour caresser la sienne, un coup d’œil en biais m’indique que le serveur a glissé la tête sans oser venir. Nous reprenons contenance en attendant que ce dernier vienne, je reprends même mes couverts. Nous voyons alors un client s’approcher et prendre la table près de nous, le serveur semble embarrasser mais remarquant mes couverts en l’air pense que nous n’en avons pas finis.

Le serveur s’approche de nous accompagner d’un nouveau client. Mais que vient-il faire ici celui-là ! La salle est pratiquement déserte, quelle utilité de le mettre à la table devant nous, dos à nous. Je me jette sur cette poitrine que j’aime tant et d’une main décidée libère le sein de l’écrin de la robe avant d’y apposer mes lèvres. Ma bouche l’entoure, l’enserre. Mes dents mordent doucement dans le mamelon tendu. Tant de chose à cet instant que je voudrai. Elle nue contre moi, ma main sur son sexe ou mes mains sur ses fesses. Mon sexe en elle, ma langue sur son corps.

La main de mon compagnon regagne un de mes seins et sa bouche tout à coup se saisit de lui. Le vide en moi se fait plus présent, je ressens le besoin impérieux de remettre les boules en moi afin de combler ce vide qui m’obsède.
Tant pis pour le serveur il n’avait qu’à venir plus tôt… Mais après tout aurait il seulement su ce qu’était ces 2 boules léopards près du verre ?

Un énième serveur (mais ils sont combien donc dans ce petit restaurant ?) débarrasse la table et nous présente les menus pour le dessert. Dés qu’elle a saisit le sien je me précipite sur cette poitrine que j’ai tant désiré derrière mon écran. J’en aspire les tétons, les lèches, les caresses. Je continuerai bien encore des longues minutes à déguster ainsi ces douces rondeurs pour seul dessert mais ma conscience me rappelle que nous ne sommes pas seul alors je me redresse.

Un serveur, encore un autre, arrive et débarrasse, il nous propose de rapporter le menu. A l’abri derrière le menu, il se saisit de mes seins et sa bouche fond sur mes tétons tendus pour les avaler. Il me lèche et me tête, m’aspire et me caresse, me laissant enivrée par mes sensations je le cache de mon menu tout en guettant les allées et venues. Il se redresse scrupuleux.

En plus des souvenirs stockés dans mon cerveau j’en veux d’autres que je pourrai à loisir regarder. Je sais qu’elle a emmené son appareil photo mais quand elle me le montre, encore dans sa sacoche de transport je découvre que c’est un réflexe et pas un compact. Nous ne sommes déjà pas très discret alors pas question de sortir un tel engin et de le glisser sous la table. J’attrape mon blackberry et le glisse sous la table. Sans sourciller elle se prête à cette nouvelle lubie et écarte encore davantage les cuisses, plongeant même sa main entre elles pour s’ouvrir et s’offrir davantage à mon piètre objectif. Pris par le mouvement je tire le devant de sa robe et photographie un sein. A ma grande surprise et à mon plus grand plaisir elle prend l’initiative de poser sur ses mamelons des boucles de sein qui les ornent à ravir puis elle me présente en parfaite indécence ces deux rondeurs que je photographie avec entrain.

 Cet homme déjeunant près de nous ne semble pas manquer une miette de nos échanges. Attrapant son portable, il cherche le menu photo, j’écarte les cuisses largement pour offrir à sa vue ce qu’il ne pourrait voir sans plonger sous la table. Dans l’euphorie du moment il tire sur mon décolleté pour me photographier un sein. Voulant qu’il fasse ça bien,  je sors de mon sac les 2 boucles de seins que je n’avais pu mettre à cause de la finesse de ma  robe, je les met et lui présente ma poitrine découverte pour qu’il la photographie. Le flash silencieux immortalise ces instants.

Nous reprenons contenance et présentation correcte et le serveur nous apporte les desserts. C’est en silence que nous commençons à les déguster, glace pour elle et café gourmand pour moi. Café bien sur, crème brulée, une petite verrine de glace et un cannelé. Mais même ce dessert n’a pas beaucoup de goût. C’est elle que je veux gouter, ses seins encore et encore, son entrejambe que je n’ai fait que caresser et sa bouche si douce. Je vais à la rencontre de ses lèvres qu’elle me refuse se reculant mais rapidement acculée au mur j’en prends possession et l’embrasse fougueusement. Mes mains parcours son corps et l’une d’elle tente de se glisser sous ses fesses. Du coin de l’œil j’aperçois un promeneur et abandonne là mes prétentions.
Dés que je la laisse elle commence à manger sa glace, léchant sa cuillère de façon troublante, érotique. Juste un bout de langue qui apparaît d’entre ses lèvres et vient lécher presque amoureusement son contenu. J’aimerai tant qu’au lieu de cette ustensile se soit à moi que soit dispensé ce plaisir.
Je grignote ma glace et une idée germe, aussitôt mise en pratique. J’attrape la verrine et la pose sur son sexe que je sais brûlant. Elle ouvre de grands yeux surpris et serre les lèvres, étouffant le cri naissant. Je laisse quelques instants le verre glacé sur ce volcan et le fait tourner, glisser le long de la fente. Son visage trahit tout le plaisir qu’elle prend puis je reprends mon dessert non sans avoir vérifié avec elle que la température de son corps à fait fondre la glace.

La commande des desserts passée, sa bouche cherche la mienne, je recule pour le faire s’avancer et c’est bloquée par la fenêtre penchée en arrière qu’il attrape mes lèvres pour un nouveau baiser passionné. Son corps sur moi penché, ses mains se glissent sous mes fesses, mais un passant curieux nous donne un sursaut de bienséance.
Le dessert vient d’arriver, je lèche ma glace de façon équivoque, ma punition sera sa coupe glacée placée sur mon sexe brûlant. Le cri est retenu mais ma tête ne lui échappe pas, nous nous amusons à regarder la glace qui a fondu sur le pourtour de la coupe à ce bref contact.

Il me reste tant à découvrir de son corps. Ma main retourne sous ses fesses. Elle se soulève légèrement pour m’en faciliter l’accès pendant que mon autre retourne caresser son sexe. Sous mes doigts la ficelle de son string que je suis jusqu’à une petite dépression. J’appuie dessus elle se cambre davantage. Mes doigts en elle joue avec les boules de geishas, les poussant, les faisant tinter dans son ventre. Son souffle s’accélère et bientôt un nouveau bruit s’ajoute à ses soupirs, celui de sa cuillère qu’elle tape au rythme de mes caresses sur la coupe. Nous partons tout deux d’un grand éclat de rire, nous demandant ce que le monsieur toujours devant nous peut bien penser de ce qu’il entend.
Elle pose sa cuillère et mes mains reprennent leur ballet sur ses centres de plaisir.
Ah ! que j’aimerai l’avoir nue contre moi, pouvoir jouer de son corps pour en tirer les douces sonorités du plaisir.
Je la laisse enfin tranquille, lui permettant de terminer son dessert.

Sa main impatiente reviens sous mes fesses, je me penche en avant les coudes en appui sur la table pour lui présenter mes fesses relevés.
Il me pénètre de ses doigts ainsi et pendant ses va-et-vient énergiques ma cuiller tinte bruyamment sur le bord de ma coupe dans un son qui ne laisse aucun doute. Partant d’un grand éclat de rire, je pose ma cuiller, abandonnant ma glace, rêvant de m’asseoir tout de suite sur lui et de faire danser mon bassin sur son ventre.
Satisfait de l’état dans lequel il m’a mit, il m’abandonne à mon désir en prenant un malin plaisir à me savoir insatisfaite. Me rasseyant je termine ma glace.

Sitôt qu’elle a terminé elle pose sa main sur mon entrecuisse. Ma braguette est une nouvelle fois descendue toute seule laissant libre passage à ses doigts curieux. Que je regrette d’avoir mis ce pantalon si serré ! Deux congénères, loin d’être timide s’infiltrent pas l’ouverture et commencent à me caresser. Loin d’être indifférent à leur douce caresse c’est à mon tour d’écarter les cuisses pour lui laisser plus ample place. J’aimerai … J’aimerai lui proposer d’échanger nos places, moi contre le mur pour qu’elle puisse à l’abri des nappes se pencher sur moi et me faire goûter aux délices de ses lèvres sur mon sexe tendu. Le serveur à nouveau approche, encore un autre. Sa main reprend position sur la table. Je demande l’addition tout comme notre voisin.

Je laisse mes doigts vagabonder à mon  tour sur son pantalon. Découvrant la braguette ouverte, deux doigts s’infiltrent afin de masser un objet de convoitise. Il aimerait me laisser à mon tour l’échauffer.
Durant un instant je suis bien tentée de me pencher sur la banquette, libérant sa bête et la léchant comme j’avais léché ma cuiller auparavant.
La proximité de notre voisin me retient. Le serveur arrive, nous lui demandons l’addition, notre voisin aussi.

Nos bouches se retrouvent, mes mains rejoignent ses cuisses. Au diable le serveur qui fait payer notre voisin. L’instant est agréable, passionné. Nous nous séparons juste le temps de dire au revoir à ce monsieur qui sourit très largement. Lui aussi semble avoir passé un excellent repas.

Nos lèvres se retrouvent avec délectation, tandis que le serveur distrait encaisse notre voisin mais pas nous. Nous nous interrompons le temps de voir notre serveur s’en aller et notre voisin se lever, se rhabiller et nous dire au revoir dans un très large sourire entendu….
Complices, nous rions d’avoir animée sa journée.

Retour du serveur qui encaisse et je me lève quelque peu gêné de ce désir que j’espère pas trop voyant. Comme elle s’inquiète de la visibilité des clips sur ses seins dans le métro elle les retire et au moment ou elle va se lever je lui redis mon désir de partir avec un souvenir personnel. Sans hésiter elle glisse les mains sous la table. Au moment ou elle le fait je me dis que j’aurai tant aimé lui retirer moi même mais avant que j’ai pu le formuler en mot elle et me tend son string humide de son plaisir. J’hume et me délecte de son parfum de femme. Par bravade je le garde à la main mais aussitôt elle me demande de le ranger. Peut être est-ce moi mais j’ai eu l’impression lorsque j’ai dit « au-revoir » au personnel de cette pizzeria que leurs yeux pétillaient et qu’un sourire absolument pas commercial éclairait leur visage.

Le serveur arrive enfin, il va être temps de nous quitter. Je lui fais la remarque que pour prendre le métro je devrais peut-être ranger les clips de seins si voyants. Il se lève et tandis que je les range me rappelle qu’il repartirait bien avec mon string. J’aurais aimé qu’il me l’enlève lui-même, mais le voici debout déjà loin de moi. Profitant de la nappe, j’enlève mon string et le lui tend, il le porte à son nez, et je lui intime de le mettre dans sa poche pour sortir, ne voulant pas attirer tous les regards vers mes fesses nues. Je réajuste ma robe et nous sortons. 

Nous marchons en silence, moi perdu dans mes pensées, cherchant à calmer cette tempête qui habite mon bas-ventre. Puis n’y tenant plus je me jette littéralement sur elle, dévorant ses lèvres, cherchant sa langue de la mienne. Mes mains sur son dos descendent, caressent ses fesses. Je sens le tissu de sa robe qui remonte mais avant que j’ai pu aller plus avant elle me repousse avec douceur.
Main dans la main nous reprenons le chemin du métro. Devant un hôtel elle ralentit le pas, semble hésiter. Je peux lire dans ses yeux le désir, sur ses lèvres humides l’envie et moi aussi j’en meure d’envie mais … Ma pause déjeuner est déjà très largement dépassé. C’est le cœur lourd que je refuse sa silencieuse invitation. Nous nous attardons devant les stands des marchands qui se sont installés à l’entrée du métro, nos bouches se trouvent, ne veulent plus se quitter. Mais il faut bien que … Pourtant là j’ai envie de la prendre par la main et l’emmener dans cet hôtel … Mais non, gentil travailleur je la laisse partir non sans avoir une dernière fois gouter à sa bouche.

D’un pas distant il me ramène vers le métro, tout  coup dans la rue il me presse contre un mur, m’enlace fougueusement et m’embrasse, ses mains parcourant mon corps. Les yeux écarquillés j’aperçois le regard étonné d’un passant, presque choqué. Je repousse gentiment la main avant qu’il ne me soulève ma robe, puis nous continuons vers le métro. Le pas est lent, hésitant, je ralentis devant l’hôtel que nous croisons, d’une pression de ma main sur la sienne je lui fais comprendre mon envie de l’y entraîner. J’ai envie qu’il fasse l’école buissonnière et que nous finissions ce qu’il a si bien commencé. Partagé par l’envie et le devoir, il me guide vers le métro, où dans un échange de baisers passionnés nous nous quittons avec la ferme intention de bientôt nous revoir…

 

 

 

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Commentaires
B
Merci milenetyv. Je dois dire bien avouer que moi aussi je me suis enflammé et que j'ai bien failli fondre littéralement entre les doigts de la dame.
B
ce texte est bien moins délicieux que la douce avec laquelle je le partage.
M
Ce texte "à quatre mains" est vraiment savoureux... On déguste les ressentis des deux amants et on s'enflamme avec eux. Bravo
L
un texte délicieux et savoureux...
un peu de moi, des autres et des mots
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