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un peu de moi, des autres et des mots
21 mars 2011

Jour 7

images_hommeTrès cher Antoine,

Peux tu me dire où nous allons ? As-tu seulement une idée de l’endroit où nous mène cette descente dans le monde des plaisirs que nous faisons ensemble ? Comment ne pas avoir peur ? Comment ne pas rougir de nos jeux ?

Car c’est bien de cela qu’il s’agit n’est-ce pas, un jeu protéiformes dans lequel chacun se plait à pousser l’autre vers un ou des plaisirs inconnus. Et en parlant d’inconnu je peux dire que tu m’as une nouvelle fois surprise. Ce mail sibyllin où tu me demandais où j’allais déjeuner et le paquet que j’ai trouvé en revenant à ma place. Un simple paquet semblant provenir d’un client. J’aurai du me méfier, repérer l’entourloupe, le piège mais non je l’ai ouvert et je crois bien que … J’ai du rougir quand j’ai vu son contenu. Encore plus en lisant ta lettre. Ce mot « interdit », même pas souligné, même pas en majuscule il m’a frappé aussi surement qu’une main sur mes fesses. Je vais te sembler vulgaire mais juste avec ce mot et le paquet, j’ai mouillé, je me suis sentie devenir liquide. Je ne crois pas que Sara, la nouvelle assise en face de moi se soit rendu compte de quelque chose. Enfin j’espère.

J’ai attendu longtemps que tu viennes me chercher puis finalement c’est seule que je suis allée à la pizzeria, puisque tu m’avais interdit de changer d’avis. Comme je m’y attendais l’endroit était bondé. Il faudra que tu me dises si tu connais le propriétaire car j’ai du mal à croire à une coïncidence. Cette table, juste sous un spot qui me donnait l’impression d’être une actrice en représentation. Sauf que je ne jouai pas. Quand le serveur est arrivé, qu’il s’est approché, que mon téléphone à sonné …. J’ai hésité à décrocher, je t’en voulais encore de ce que je pensais être un lapin et puis ça ne se fait pas et puis je me suis décidé. Ah ta voix tranquille quand tu m’as dit de regarder un peu sur ma gauche. Toi installé à une table me regardant avec gourmandise, me demandant de rester où j’étais. C’est quand j’ai voulu répondre au jeune homme que tu as commencé à jouer. Cette vibration qui m’a remplit le ventre, m’a encore une fois liquéfiée.
Le pauvre, il a du croire que je faisais un malaise. Je me suis accroché à ton regard, à tes yeux qui rigolaient alors que je me retenais de ne pas gémir. Puis tu l’as arrêté cet engin maléfique que j’avais eu l’impudence de glisser en moi. Le plaisir est resté quelques instants accroché à mon corps avant de me laisser à nouveau maîtresse de mes pensées.

J’ai eu peur que tu ne me fasses hurler de plaisir, ici, au milieu de tout ces gens, dont certain que je croise tout les jours. C’est la première fois - décidément j’ai l’impression que je parle de première fois dans chacune de mes lettres - qu’un homme me parle par téléphone en étant à quelques pas de moi. Enfin parler est un bien grand mot. Tu m’as surtout écouté, écouté mon souffle court quand tu vibrais en moi, écouté mes soupirs et mes gémissements. Etre ainsi offerte au regard des autres, en toute intimité, en discrétion, quelle sensation. Je ne crois pas que quelqu’un ait vu quelque chose. De toutes les façons dans ce restaurant il n’y avait que toi qui comptais. J’avais l’impression que tu lisais dans mon regard la vague qui approchait, menaçait de m’emmener en des endroits où tu n’aurais pas pu me repêcher et alors tu la faisais se casser pour que n’arrive sur la plage de mon plaisir que des vaguelettes tout juste suffisante pour faire fondre mon corps déjà surchauffé.

Plus j’y pense et plus je me dis que tu avais tout prévu, jusqu’à cette chaise dos à la porte de service. Tu sais, j’ai hésité à lever la main pour appeler le serveur. Et j’aurai du me retenir. Salaud ! quand il s’est approché de moi et que j’ai senti les vibrations revenir j’ai cru que j’allais pousser un grand « oui » tout en lui demandant de partir. C’est vraiment un engin infernal et tu dois être le diable pour t’en être servi de la sorte. Je serrai compulsivement les cuisses, la bouche entrouverte quand il est arrivé. Je ne sais pas comment il a pu comprendre que je désirai la grosse bi … bouteille d’huile. Oui j’ai failli lui dire bite et, j’en voulais tellement. Cette chaleur infernale. Mon sexe qui se contractait autour de cette chose en moi. Et je peux t’assurer qu’il a bien perçu le lapsus. Pauvre de moi quand j’ai cru que mon supplice allait s’arrêter. Es-tu donc fou ! Je m’habituais à cette douce vibration lente, juste faite pour entretenir ma chaleur quand j’ai versée l’huile et là, pouf d’un seul coup plus de vibration. Non ! Un tsunami qui m’a vrillé le ventre, une tempête en mon corps. Tu as du rire quand j’ai poussé ce cri. Et certainement encore plus en regardant la quantité astronomique de sauce piquante renversée sur ma pizza. Moi je ne rigolai pas. J’ai eu l’impression que toutes les conversations avaient cessé et que tous me regardaient. Il m’a fallu un instant pour reprendre contenance, pour me raccrocher à ce monde. Et puis ta voix est arrivé,. Cette façon de demander si le repas avait été assez épicé et comme bravade je répondais que non vous avez enchainé. Je bénis le concepteur du kit main libre qui m’a permis tout en t’écoutant de glisser une main sous ma jupe. Et je remercie le patron pour les nappes longues qu’il met sur les tables. Tu m’as demandé  de t’expliquer, de te raconter mon exploration. Ma cuisse douce, la chaleur suffocante à leur fourche. Je ne pensai pas qu’une culotte pouvait être autant mouillée. Et ton regard. Même si je te voyais à peine je le sentais, braquer sur moi, lisant le plaisir que tu avais allumé. Fixais-tu mes seins tendus à en craquer mon chemisier, ou ma bouche que je tentai de garder pincé pour qu’elle ne me trahisse pas. Toi tranquillement installé, me demandant de glisser un doigt en moi, au milieu de mes chairs gonflées, pleines d’envies, d’envie de toi, de lui , des autres. Et puis d’un seule coup ton alerte. Comment aurai-je pu bouger quand ce pauvre jeune homme est venu poser mon dessert ? Il a vu c’est sur ! Quoi ? Je n’en sais rien. Mais il m’a semblé que lui aussi respirait trop fort, et son regard a suivi mon bras jusqu’à la nappe. Loin de me refroidir, devant lui, caché de lui un deuxième doigt s’est joint au premier. J’étais -je suis - folle des plaisir que tu me donnes. Je me suis obligé à attendre qu’il parte pour me cambrer sur ma chaise. Incroyable sensation que de toucher dans la douceur de mon intimité cet objet. Tu m’as demandé si je voulais de la douceur. Et comme j’ai répondu par l’affirmative tu m’as fait mettre mes doigts dans ma bouche. Non ce n’est pas la première fois que je me goute. J’ai toujours aimé mon odeur. Mais là je dois bien avouer que j’avais une saveur particulière, celle de l’interdit sans doute. As tu remarqué comment j’ai sucé mes doigts l’un après l’autre ? As tu seulement idée du désir de ta queue dans ma bouche à ce moment là ? J’en doute. Je ne pensai pas que tu me laisserais manger tranquillement. Enfin si tant est que l’on puisse être tranquille quand on a l’impression d’être assise dans une flaque de plaisir et que l’on hésite entre se branler violemment avec ces doigts ou avec la banane devant soi. Même quand le jeune homme est revenu pour me présenter l’addition tu m’as laisser en paix. J’ai cru que tu avais fini mais tu m’as demandé de payer en liquide … Et de poser mon argent sur ma culotte sur la table. Sais-tu que le jeune homme m’a laissé son numéro de téléphone sur la facture ? Je ne crois pas que je pourrai retourner dans cet endroit. Comment arriver et dire vous vous souvenez de moi, je suis celle qui a perdu sa culotte. Sur le moment j’ai cru que le plus dur serait de la retirer. Mais non c’est quand tu m’as dit « pas en boule voyons, ils vont croire que c’est un chiffon ». Tu m’as regardé l’étaler rapidement sur la table et encore plus rapidement sortir.

Grâce à toi je viens de perdre l’un des endroits ou j’aimais déjeuner, une de mes culottes préférées mais tu m’as aussi donner des sensations, des tourbillons dans lesquels j’aurai pu me perdre longtemps si je n’avais pas été accroché à tes yeux cachés dans la pénombre.

Il va falloir que je prenne ma revanche et sois en sur, elle sera …. Surprenante.

Je t’embrasse et … voudrais … t’avoir contre moi au moment ou j’écris ces mots.  

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Commentaires
B
Merci. Il ne reste plus qu'à espérer que le reste soit aussi criant et vous fasse hurler du plaisir ... de nous lire.
L
j'aime... <br /> je prend le roman au milieu déjà mais c'est vraiment très bien écrit et criant de vérité!
B
Merci. J'espère que la suite vous plaira tout autant.
T
Joli jeu, plein de sensualité et rien S-M malgré tout et rempli d'une complicité amoureuse qui transparait à chaque mot...<br /> A bientôt
un peu de moi, des autres et des mots
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