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un peu de moi, des autres et des mots
15 mars 2011

Jour 6

stylo_femmeDouce et tendre Marie,

Que dire … Notre relation m’échappe. Jusqu’à maintenant j’ai toujours eu à cœur de garder le contrôle. C’est peut être pour cela que je suis un bon amant. Vous m’avez demandé de vous indiquer ce que les hommes pensent de vous, ce qu’ils disent ou médisent de votre personne. Et bien une phrase m’a choqué en son temps. D’autant plus qu’elle a été dite par Frédéric, mon collègue si bien élevé qui ne dit jamais un mot plus haut que l’autre. Ainsi il disait « elle a une bouche de pipeuse ». Même si effectivement je trouve vos lèvres extrêmement sensuelles, ourlées avec finesse et divinement proportionnées pour votre visage ce n’est pas en terme aussi vulgaire que je l’aurai décrite.

Et pourtant je dois bien avouer qu’il a raison. J’ai apprécié votre scénario. Autant votre venue chez moi était irréfléchi, autant ce que vous m’avez fait était …
Heureusement que je vous fais confiance, sinon comment aurai-je accepté à la porte de cette maison de me laisser bander les yeux. C’est la première fois que je fais cela et je dois dire que vous avez su y mettre tout les ingrédients.

Je pense que je garderai longtemps cette sensation du tapis sous mes pieds, la délicatesse de la trame, sa profondeur, sa douceur. Puis quelle expérience de se retrouver servit par vous. Le champagne que vous avez fait couler entre mes lèvres, sur mon menton, votre langue qui a sauté de votre bouche pour récupérer les gouttes de liquides. Même si je vous fais confiance je dois bien avouer que j’ai hésité à arracher le bandeau quand vous avez commencé à m’attacher sur le fauteuil, confortable soit, mais tout de même carcan vous permettant de vous jouer de moi.

Vous disiez que nous étions en déséquilibre, je trouve que c’est maintenant réparé. Autant si aucun homme ne vous avait fait jouir de sa bouche, la danse savante que vous avez effectué pour me faire atteindre le plaisir me laisse à penser que ce n’est pas la première fois que vous vous adonner à cette expérience. Je ne pensai pas trouver un jour une femme capable de m’avaler entièrement. Je peux vous dire que j’ai regretté ce bandeau sur mes yeux. J’aurais aimé vous voir me prendre mon plaisir.

Je me souviens du moelleux du fauteuil, de ce petit rire que vous avez eu lorsque vos mains ont effleurées mon ventre pour défaire ma ceinture et ouvrir mon pantalon. Et puis le froid de la pièce lorsque vous avez sorti mon sexe et d’un seul coup une chaleur, une douceur. La sensation d’un tourbillon sur mon gland. Et mon sexe qui ne cessait de grandir et votre bouche toujours dessus. Où donc avez vous pu apprendre cela ? Certainement pas dans l’école chic où vous m’avez dit avoir fait vos études. En tout les cas vous ne m’avez épargné aucun tourment. Jouant habilement de la langue sur mon gland, me massant l’entrejambe avec douceur j’ai cru un instant que j’allais jouir rapidement sous autant de caresses. Mais vous avez su vous arrêter à temps. C’est d’ailleurs à ce moment là que j’ai compris qu’allait commencer mon véritable tourment. Car comment appeler ça autrement ? Une langue agile qui ne cesse de caresser la peau si sensible de mon bout, des lèvres qui jouent tour à tour à enserrer fougueusement mon sexe tendu ou à frôler ma bouche. Et puis vos mains … Se seraient-elles transformer en papillon pour s’agiter avec autant de légèreté sur mes bourses, papillon qui devient aigle et me griffe ces même mâles attributs m’arrachant des soupirs et des cris. J’ai tout aimé de ce moment que vous m’avez fait vivre. Le contact de votre nez sur mon ventre quand vous m’avez pris en entier, la chaleur de votre bouche, de vos mains, vos griffures et vos caresses. Et le baiser final. Je n’ai pas compris quand après m’avoir fait jouir vous êtes venu m’embrasser. J’ai mis quelques instants à réaliser que ce n’était pas uniquement votre langue qui envahissait ma bouche. Je vous ai accepté entre mes lèvres et j’ai récolté une partie du fruit que je vous avais abandonné dans un râle de plaisir. Saveurs mêlés de mon plaisir et de votre goût. Vous êtes resté collé si longtemps à mes lèvres, jouant avec votre langue sur la mienne que je vous suspecte d’avoir par ce moyen voulu vous assurer que je goute à ma propre semence. Ne vous est-il pas venu à l’esprit que je l’aurait fait même sans cela ?

Votre scénario était parfait jusqu’au final. Cette voix si grave à mon oreille qui m’a chuchoté que j’allais être libérer mais qu’il fallait que je garde le bandeau. Votre main dans la mienne pour me mener à la porte, porte qui a claquer derrière moi, me laissant seul sur le perron de cette maison. Mais est-ce seulement la votre ? Etait-ce vous que cette bouche ? A bien y réfléchir je ne sais plus. Je n’ai pas eu l’impression que les cheveux qui caressaient mes cuisses étaient aussi long que les votre, que l’odeur qui s’en dégageait était celle de votre shampooing. Et puis je me souviens de vos soupirs, des bruits que vous faisiez et je vous retrouve dans ces détails.

Vous avez mis le doute en moi. Et c’est peut être encore le plus troublant dans ce que vous m’avez fait.

Je vous embrasse sans aucune retenue.

 

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Commentaires
B
Oui moi aussi je souhaite que cela dure. Davantage ? La barre n'est pas encore assez haute :)
M
Belle scène intime décrite avec soin, quoiqu'il en soit on en attend encore davantage.<br /> <br /> Le récit sous forme de lettre fonctionne assez bien, on souhaite que cela dure.
B
Oui je suis assez content de cette histoire à quatre mains qui fonctionnent pas mal du tout. Et puis ... un peu d'imagination, un peu de vécu ... On mélange et ça donne ...
M
hummm ... quel joli scénario... très inspirant !
un peu de moi, des autres et des mots
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