l'écriture

Pour écrire je fonctionne de deux manières, la contrainte si possible douce ce qui est le cas pour l'atelier d'écriture kaleïdoplumes ou les concours d'écriture comme celui chez Chocolat Cannelle ou par instinct même si je ne sais pas si ce terme est le mieux choisit. Une idée, une sensation et voilà, rencontre d'une feuille et d'un stylo et c'est parti.

La différence entre les deux ? Dans le cas de l'atelier ou du concours, des lectures, des relectures. La nécessité de tailler, ciseler les phrases pour donner le rythme, éviter tout ces mots qui alourdissent le texte. Aux économies les enfin, ainsi et autres et. Chercher le mot, le sens et ne pas se perdre en cours de route. Pour chaque concours, pour chaque texte écrit pour les ateliers d'écriture au moment où le stylo se pose sur la feuille la fin est déjà écrite. Le début est dans ma tête. Il n'y a plus qu'à remplir le vide qui sépare ces deux points avec des arabesques plus ou moins bien réussies.

Dans le cas de l'instinct, c'est beaucoup plus compliqué. Une idée diffuse qui prend la tête au sens littéral. Qui refuse de s'en aller avant que d'avoir été jeté sur le papier. Presque instantanément parfois elle prend forme comme le texte de la peur. Idée venue alors que j'écrivais un autre texte dans le train qui me ramenait chez moi. Dans ce cas-là tout semble facile. Les mots s'alignent, pas d'hésitation. Et tout juste une relecture pour s'assurer que cela a un sens.

Et puis il y a … les autres. Ces idées qui sont là, m'envahissent et refusent de se laisser coucher avant de déborder de moi. Le problème avec ces idées c'est qu'eles sont en générales élaborées et demandent de l'effort pour que la forme que je leur donnent ressemblent aux émotions qu'elles ont provoquées en moi. Et puis l'autre GROS problème c'est que si l'idée est bien là, il n'en va pas de même de la fin.

Alors me voici écrivant, parfois juste quelques lignes, d'autres des pages entières. Mais quand l'idée est épuisée, quand tout semble être écrit les mots ne veulent plus, le rythme est cassé et là c'est le drame, que faire de ces pages qui n'ont pas de fin ? Les mettre ici ? Les oublier ? Les brûler ?

Et vous ? Comment écrivez vous ?

Comments

[bombadilom]

@Titia D'or : oui j'ai vu et je peux dire que je peux avouer sans honte que je regrette. Mais un peu de liberté, de 'vraie' vie pour retrouver le désir de se partager et de mettre des mots reviendra peut être ?

[Titia D'or]

Moi ? Je n'écris plus...

[bombadilom]

@Sophie : écrire les plaisir, vivre ses désirs, tel pourrait être votre description

@Isa : Du travail, encore du travail et un jour la méthode vient. Mais j'ai le même problème, mes doigts volent sur le clavier ou mon stylo sur la feuille et au final je me retrouve avec des pages très loin du but recherché ... mais aussi avec parfois une excellente surprise sur le contenu. Pour ma part pas de dictaphone mais un gros cahier dans lequel j'écris. L'avantage de travailler sur paris, j'ai du temps dans les transports pour mettre par écrit ce qui me passe par la tête. C'est d'ailleurs le seul bon coté.

[Isabelle Lorédan]

J'ai énormément de mal à écrire sur commande. Enfin, quand je dis "sur commande", ça veut dire en ayant un thème (ou un cadre) imposé. En fait, j'écris comme je vis, comme je respire. C'est la pulsion qui guide mes doigts sur le clavier, un besoin irrépressible qui m'emporte parfois très loin... Mais j'avoue que cela me joue des tours, car sans cette fameuse pulsion, mon clavier reste désespérément stérile !

J'ai un petit dictaphone qui me permet d'enregistrer une idée fugace, une sensation, afin de pouvoir retranscrire au calme. Mais je ne fais jamais de plan (je n'y arrivais déjà pas pour les rédactions et dissertation), mais j'avoue que cela me joue des tours, surtout pour passer au format "roman". Assurément, je manque de méthode, mais cela viendra peut-être un jour, je ne désespère pas...

[Sophie]

Écrire les plaisirs vécus et ceux qui le seront.