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un peu de moi, des autres et des mots
19 mai 2011

Le trou - partie 2

Un homme croit entendre des voix. Il pense devenir fou et finit par s'appercevoir que les voix qu'ils entend proviennent d'un trou dans son mur.
Nous avons quitté le héros au moment où il regardait par ce trou et voyait une tête. Voyons voir ce qu'il se passe ensuite ...

L’autre sourit. Son œil unique sourit aussi.

« Bonjour ». La voix lui semble faible. Tout juste un murmure. Craintive.
« B… Bonjour, qui êtes vous ? Que faites vous dans mon mur ?
- Nous sommes des elfes des maisons. Vous n’avez rien à craindre de nous.
- Des elfes … Je ne suis pas fou alors ? Ces voix c’était vous !
- Fou ? Nous ne connaissons pas ce mot. Nous avons besoin de votre aide. Attends … Attends je te dis qu’il n’est pas prêt. Excusez moi, mon compagnon s’impatiente.
- Votre compagnon ? Combien êtes vous ?
- Nous ne sommes plus que 2 hélas. En fait pour pouvoir péréniser notre race nous avons besoin de sang. Pas beaucoup. Juste un peu. Vous voulez bien nous aider ?
- euh … C’est que …
- je vous assure, pas grand-chose. Et puis si vous êtes gentils avec nous … Savez vous ce que sont les elfes ?
- Oui des êtres magiques.
- c’est cela, magique. Et nous pouvons réaliser tout vos rêves. Mais nous sommes trop faible pour utiliser notre magie. Alors il faut que vous nous aidiez. »

A ces mots l’homme sent son esprit se libérer. Il pense aux longues jambes d’Ingrid, à sa poitrine opulente. Il imagine comment il sera un meilleur chef que celui qui occupe le poste, la maison qu’il aura. Et Ingrid qui le regarde à peine, nue à ses cotés, soulée du plaisir qu’il lui aura donné.

« Que faut il que je fasse.
- Chutttt …. Je te dis qu’il n’est pas encore prêt. D’abord vous devez ne parler à personne de nous. Personne.
- Mais pourquoi ?
- Sinon nous seront chassés, poursuivis, attrapés et d’autres profiterons alors de nos dons. Vous avez bien des rêves n’est-ce pas ?

Bien sur qu’il a des rêves. Ingrid, la maison, la voiture. Voir les hommes le salué comme un des leurs, quitter cet endroit sordide.

- Oui bien sur que j’ai des rêves.
- ce serait dommage que quelqu’un d’autre en profite non ? Vous semblez tellement.. Gentil, tellement intelligent. Vous comprenez que si vous en parlez, vous nous perdez.
- Oui j’ai compris. Et vous pouvez vraiment me donner tout ce que je veux ?
- Tout ce que vous désiré pour vous-même. Nous ne sommes que des elfes, la paix dans le monde, la fin des famines ce n’est pas notre domaine. Nous ne faisons que dans l’un.
- L’un ?
- Oui dans l’unique. Et vous êtes unique. Ça se sent. L’air est différent autour de vous. Chut … Pas si fort.
- Que dit votre ami.
- Que vous êtes presque prêt. Mais presque seulement.
- Que faut-il que je fasse ? Dite moi et je le ferai aussitôt !
- Il va vous falloir être patient. Vous devez vous concentrer sur vos désir, sur les rêves que vous voulez que nous réalisions pour vous. Asseyez-vous sur le lit et concentrez-vous. Quand nous vous sentirons prêt, quand votre aura sera pleine de vos envies alors nous vous rappellerons.

C’est ainsi qu’il s’est retrouvé assis sur son lit imaginant les délicieux tourments qu’ils feraient subir à Ingrid, le cuir du cabriolet sous ses mains.

Le temps s’est dilaté. Il ne peut pas voir son réveil tombé pendant sa crise de folie. Ses mains le font atrocement souffrir alors il pense à elles, à celles qu’il veut, des mains aux doigts longe et fins. Des mains de bourgeois pour remplacer les siennes, grosses et calleuses.
Entre douleur et rêve il attend sans bouger que la voix l’appelle.

 « Ohé ? Vous êtes toujours là ? »

Il met  du temps à sortir de sa transe et c’est difficilement qu’il se déplie pour se rapprocher de ce trou.
« Oui oui je suis toujours là. Que dois-je faire ?
- Oh rien que de très simple. Vous collez votre poignet au trou. Vous allez sentir une légère douleur, c’est l’aiguillon qui s’enfoncera sous votre peau. Nous allons prendre un peu de votre sang et après … Après vous n’aurez plus à vous soucié de rien. Chut. Oui j’en ai trouvé un. Oui tu vas voir il est parfait. Excusez moi mais mon camarade est vraiment impatient de se repaî … se refaire une santé pour pouvoir utiliser notre magie. »
L’homme se place le long du mur et colle son poignet à l’orifice. Il n’a pas à attendre longtemps pour sentir la piqûre au niveau d’une veine, pas plus qu’une piqure d’un petit insecte. Aussitôt ses rêves se réalisent.

Il se voit arrivé », se garer sur le parking de l’usine dans son coupé noir. Quand il descend Ingrid est là pour l’accueillir. Elle lui propose d’aller prendre un café dans son bureau tout en se retournant et en ondulant outrageusement ses admirables fesses serrées dans sa jupe trop ajusté. Les quelques collègues qu’il croise lui donne des tapes dans le dos en le félicitant pour sa promotion.

Il se sent bien. Si bien grâce au poison injecté qu’il ne sent pas que le poinçon s’est transformé en une lame qui lui à ouvert les veines. Tout comme il ignore tout le sang qui s’écoule de la plaie, les bouches avides qui le sucent. Il faiblit mais il est si heureux. Dans sa tête c’est le matin. Il se réveille sur cet immense lit, le nez chatouillé par l’odeur du café et le ventre par les cheveux de sa belle. Il sent son sexe se dresser et son cœur battre plus fort.

Et ce n’est pas que du rêve. Au fur et à mesure que le volume sanguin diminue dans son corp, le muscle cardiaque augmente la cadence pour compenser ce déséquilibre. Le mur sous son poignet est maintenant imbibé. Toutes les bouches aux larges lèvres sont rassasiés. Seules les plus gourmandes viennent encore prendre une petite lampée en passant.

Il n’y a plus assez de liquide dans son corps alors, le cœur épuisé de l’effort accomplit s’arrête. Etienne, c’était son nom, glisse doucement, s’affaisse dans une pose grotesque.

 

La vieille république : édition du 26 

Hier, M. Martin, concierge au 24 rue des Lillas à Parisi les villmonbles a fait une macabre découverte. S’étonnant de ne plus voir Etienne Moujtard passé devant sa loge il s’est rendu dans l’appartement de son locataire pour le découvrir décédé. D’après les premiers éléments de l’enquête il s’agirait d’un suicide même si de nombreuses questions restent en suspends.
L’affaire est entre les mains de la SRPJ de Bordeaux.

« Eh … Il était bien non ?
- Oh que oui.
- Tu as trouvé ?
- Oui j’ai un passage pour l’immeuble d’à coté. Et je crois bien qu’il y a un autre cas à prendre.

 

FIN

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Commentaires
B
ma chère lionne. Je ne me formaliserai certainement pas d'une critique. Si je n'en voulais pas je n'autoriserai pas les commentaires. Surtout quand la critique est constructive. Et c'est tout à fait ce que tu fais. <br /> Je retiens et espère que le prochain texte te plaira d'un bout à l'autre :)
L
Bon je vais me permettre la franchise, en espérant ne pas vous blesser...<br /> Dans les premiers paragraphes je me suis retrouvée un peu déçue de la tournure que prenait le texte, le suspens, l'angoisse disparaissait un peu trop vite, pour donner une solution que bien que la trouvant suspecte ne laisse plus de place à cette angoisse qui nous tenait en haleine...<br /> Ensuite les soupçons se révèlent fondé quand Etienne tombe dans le piège...puis le récit va très vite, un peu trop vite, presque bâclé...<br /> J'espère franchement ne pas te vexer avec mon impression sur ce texte dont la première partie m'avait vraiment plu et intriguée...<br /> Bon bah voilà j'hésite à poster mon commentaire... ce n'est que mon opinion, ne te formalise pas... (voilà que je n'arrive pas à te vouvoyer comme à mon habitude par crainte de mettre encore plus de "distance "entre nous)<br /> bisous
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